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Christelle Charlier

LE NON-JUGEMENT clé de liberté

Dernière mise à jour : 29 nov. 2022



Avant de lire cet article, je vous propose de prendre le temps de regarder l'image hors citation de Shakespeare, notez sur un papier la première pensée qui vous vient en voyant cette image : que vous inspire t- elle ? Que comprenez – vous ? (Observez-vous).


Dans différents articles, j’ai parlé de la capacité de notre cerveau à déformer la réalité en fonction de notre histoire, de notre système de croyances. « C'est pour cela qu'un obèse n'a pas forcément conscience de son surpoids, qu’un(e) anorexique se voit gros dans la glace, que lorsque vous décrivez votre week-end en amoureux vous ne racontez pas exactement la même histoire que votre partenaire et pouvez même être en total désaccord sur certains évènements. » YA+K 2

Donc en fonction de notre système de croyances nous allons interpréter ce qu'il y a sur cette image de façon différente :

  • Certaines personnes ne vont voir que le texte car moins sensibles aux images

  • D’autres verront avant tout que l'une porte un masque et pas l'autre, le texte justifiant le contenu de l'image

  • D’autres vont être capables de voir les 2 mais pourront occulter certains éléments.

Nos filtres internes vont donc prendre en compte tout ou partie de l'information en fonction de ce que nous voulons voir. Autrement dit nous ne voyons que ce que nous croyons. Le sujet du port du masque est il votre préoccupation du moment ? ou est-ce le bien être ? ou autre chose ?


Voici quelques exemples d'interprétation de cette image :

  • Si on est sensible au texte : on peut comprendre que ne pas regarder ou écouter les informations nous rend heureux ou que les regarder nous rend malade.

  • Si on regarde uniquement l’image, et que l'on occulte la présence du masque : on reste dans le même type d'interprétation que le texte. Mais si on n’occulte pas le masque on pourra interpréter que porter un masque rend malade

  • Si on voit le texte et l'image :

    • On peut parfaitement occulter la présence du masque et ainsi rester dans une idée positive, à savoir qu'en arrêtant de regarder les informations on est plus heureux et potentiellement en meilleure santé.

    • Un confrère coach, lui n'a pas occulté le masque et a vu immédiatement la dissonance négative induite potentiellement par l'image. Car effectivement cette image induit implicitement que porter un masque rend malade.

D’autres déformations peuvent intervenir telles que :

  • Considérer immédiatement que porter un masque fait étouffer

  • Interpréter les mots « je n’écoute pas les infos » en pensant immédiatement que l’on parle de la télévision alors que le verbe « écouter » inclut la radio, les podcasts, etc. et « informations » n’inclut pas d’autres programmations radiophoniques, télévisés, etc. que les nouvelles.

Prenons deux autres exemples :

  • L’adage tibétain « Chercher le bonheur en dehors de nous, c'est comme attendre le soleil dans une grotte orientée au nord », certaines personnes remplacent le verbe « chercher » par « trouver ».

  • Dans mon article sur l’alignement , j’ai écrit « le tôlier du cerveau, c'est l'inconscient ! », une personne m’a laissée un commentaire où elle transformait complètement cette phrase par « le collier de l’esprit, c’est Dieu ».

Remplacer un mot ou une phrase par autre chose n’est pas rare, c’est même notre fonctionnement qui est ainsi fait. « Les scientifiques disent que notre cerveau est dysfonctionnant naturellement et que c'est par l'apprentissage de sa reprogrammation que nous sommes capables d'appréhender la réalité telle qu'elle est à l'instant T. » YA+K 2


Et comme nous avons été éduqués, conditionnés à regarder le monde extérieur comme la réalité alors nous avons tendance à penser que nos jugements, nos critiques sont justes, mais ce n’est pas le cas puisque note histoire, nos expériences personnelles ainsi que collectives (lieu de vie, culte, etc.) conditionnent notre perception de la réalité.


« Pour dominer un éléphant adulte dont la force est titanesque, le cornac lui attache à l'aide d'une petite corde dès son jeune âge, une patte à un socle immobile. Le pauvre éléphanteau a beau se débattre pour se libérer, mais rien n'y fait, il n'y arrive pas. Devenu adulte, l'éléphant n'ose plus essayer, même la patte attachée avec une ficelle. C'est le conditionnement. » Said Boutiche


Ainsi aucun d’entre nous ne possède la vérité : « On ne se sait jamais ce que les gens traversent…alors il faut savoir réfléchir avant de juger, de critiquer ou de se moquer des autres… » auteur(e) inconnu(e).


Ne pas juger les autres est psychologiquement et psychiquement important car il est peu connu que notre inconscient ne fait pas le distinguo entre ce que nous disons aux autres et ce que nous nous disons à nous-mêmes.


Par exemple, si vous pensez ou dites que votre collègue Michel est un con, vous êtes en train de vous traiter de con.

Si vous pensez que votre sœur éduque mal ses enfants, vous êtes en train de vous dire, sans vous en rentre compte, que vous éduquez mal les vôtres, etc. Étant tous conditionnés depuis l'enfance à considérer que nos sens nous disent la vérité, nous avons appris à mettre les autres dans des cases, à croire que leurs comportements traduisaient leurs pensées, leur façon de voir les choses mais c'est un leurre de notre cerveau car il est déjà complexe d'apprendre à se connaître soi-même alors savoir ce qui se passe dans la tête des autres relève de la chimère.


« Juger autrui, c'est se juger » Shakespeare, c'est restreindre sa liberté car si nous mettons les autres dans des cases et leur demandons de se comporter d'une certaine façon, nous sommes aussi en train de nous l'imposer à nous-mêmes.


Sous le poids du jugement, la culpabilité gronde en chacun de nous, c’est une source de souffrance que nous nous infligeons à nous-même et aux autres.

Le non-jugement est une des clés de la liberté !

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