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Mémoire vive : ce que Buchenwald m’a appris sur notre époque


Buchenwald

C’était quinze jours avant la chute du mur.

J’avais 17 ans, j’étudiais l’allemand en première langue.

Et cette langue, à l’époque, ne s’apprenait pas sans passer par son histoire.

J’ai visité le camp de Buchenwald. J’en suis sortie transformée.


Pas seulement par l’horreur visible.

Mais par la logique invisible derrière : l’idée qu’une société peut se convaincre qu’elle agit pour le bien, tout en éliminant ce qu’elle juge indésirable.


On oublie souvent que les premières victimes du régime nazi furent les Allemands eux-mêmes.

Bien avant la guerre : stérilisations forcées, internements, censures, convocations.

Le tout présenté comme un projet de société “rationnel”, “scientifique”, “nécessaire”.


On a tendance à croire que l’eugénisme, c’était uniquement celui d’Hitler.


Pourtant dans les années 30, deux idéologies coexistaient :

·         L’une, brutale et nationaliste ; celle qui a disparu…

·         L’autre, technocratique, transnationale, bien plus discrète, mais tout aussi obsédée par l’optimisation de l’humain


Et aujourd’hui ?

On traite de “nazis” ceux qui ne rentrent pas dans le moule.

Marine Le Pen, nazie ? Laissez-moi rire.

Si elle l’est, alors c’est une Spice Girl du mouvement, qui lèche les bottes de l’UE depuis des années et qui, si elle était vraiment eugéniste, serait toujours éligible…


Quant aux gestes prétendument “nazis” de certains politiques ou entrepreneurs — surtout quand ils dérangent un peu trop — on les débusque avec une précision de détective de salon.

Un bras levé pour dire bonjour à la mauvaise hauteur ? Nazi.

Une photo sortie de son contexte ? Nazi.

Les outragés politiques et journalistes confondus, montrent alors leur niveau d’intelligence.


Ce que je pressentais depuis 2020, la conférence de Pierre Chaillot (statisticien) et Pierre-Antoine Plaquevent (analyste potilique) l’a confirmé : https://www.youtube.com/watch?v=o9VbGR-FBQM


Nous ne parlons peut-être pas que de santé publique et de bien commun.

À force de vouloir notre bien, certains semblent avoir pris goût à organiser nos vies… mieux que nous.

Avec méthode.

Et de préférence sans débat, ça va plus vite.

C’est une époque où la science ne doute plus, et où le consentement devient une option dans les paramètres du système.


J’ai une conviction : Utiliser le mot “nazi” à toutes les sauces est un profond manque de respect envers les victimes.

Et bien souvent, dans cette inversion grotesque, c’est celui qui dit qui y est.

 

« Ceux qui ne peuvent se rappeler le passé sont condamnés à le répéter. » George Santayana

 

PS : pour ceux qui chercheraient des simplifications simplistes : je ne suis ni pro-Trump, ni pro-RN. Je suis pro-lucidité.

PI : la photo n’est pas d’époque

 

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