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S’aimer et aimer les autres ou Etre aimé par les autres

Dernière mise à jour : 29 nov. 2022


Hier soir, Mathieu Medenian humoriste est passé au quotidien de Yann Barthès. Il a dit la chose suivante : « c’est le principe même de la famille : te foutre en l’air. Tu as ensuite toute la vie pour te réparer. »


Sous ses allures brutales, cette phrase parle d’une vérité universelle : sans travail pour apprendre à se connaitre, nous sommes ce que nos parents ont fait de nous.

Pendant l’enfance et l’adolescence, nous sommes conditionnés par l’appartenance à une famille et surtout aux règles qu’elle nous dicte.


A l’âge adulte, nous sommes censés nous en libérer (simplement en devenant des adultes) et être en mesure d’écrire les nôtres en conscience, en tout cas, c’est ce que nous dit la société.


Et pourtant :

Jusqu’à l’âge de 7 ans, l’enfant va rechercher l’amour de ses parents à tout prix, sa peur étant d’être rejeté. C’est là que tout se joue pour définir l’adulte que nous serons (ç’est là que « le foutre en l’air » de M. Madenian prend tout son sens).

Il faudra attendre l’âge de 8 ans environ, pour que l’enfant prenne conscience qu’il est distinct de ses parents.


Malgré leur bienveillance et leur amour, les parents transmettent leurs névroses, leurs peurs, leurs croyances intergénérationnelles, sociales etc.


L’enfant va prendre tout ce qui lui est dit, tout ce que ses parents se disent ainsi que leurs comportements comme des modèles de construction, le processus est inconscient.

Il va d’ailleurs rejeter dans le subconscient toute une partie de lui-même pour être aimé, c’est vital pour lui. Et il va créer des programmes automatiques internes pour se comporter toujours de la même façon en fonction des différentes situations qu’il a identifié pour répondre aux attentes de ses parents (pour qu’ils l’aiment).


Ce sont des croyances qu’il crée et qu’il devra déprogrammer adulte : nous sommes tous, quel que soit notre âge, que nous ayons ou pas travaillé sur nous même, des systèmes de croyances, il y a ceux qui nous font avancer dans la vie et ceux qui nous inhibent. Une personne pratiquant le développement personnel pratique le remplacement des schémas inconscients inhibiteurs par des schémas « moteurs ».


A ces croyances enfantines, nous devons en ajouter d’autres : notre société occidentale nous pousse toujours à regarder vers l’extérieur plutôt qu’à nous écouter. Par exemple, si je vous demande : « quelle est la personne que vous aimez le plus ? ».

La plupart des gens répondent : « ma mère », « mon, ma chéri(e) » etc.


La réponse que donne une personne qui s’est libérée de ses schémas inhibiteurs est : « MOI ». Et nous le savons tous, socialement ce n’est pas accepté, cela revient à dire que cette personne est égoïste, égocentrique, etc. De fait l’enfant qui atteint l’âge de 8 ans va croire que s’il s’aime, il ne sera pas aimable car c’est un égoïste et que s’il veut de l’amour il devra le demander aux autres.


Les adultes comme les enfants se retrouvent à marcher sur la tête, inconsciemment ils respectent des principes inculqués auprès de leurs parents auxquels il faut ajouter le carcan social. Toutes ces croyances trahissent un fondement de la psychologie et j’irais même jusqu’à dire la logique universelle, à savoir : nous aimons les autres en fonction de l’amour que nous nous portons à nous-même, mais si nous ne savons pas nous aimer alors nous aimons mal les autres !


Il est socialement acceptable de chercher l’amour des autres mais pas pour soi-même, ce qui revient, d’un point de vue psychologique, à demander aux autres de nous donner ce que nous ne savons pas nous donner. Tout en sachant que les personnes à qui nous demandons cela inconsciemment, ne savent pas non plus s’aimer : c’est le serpent qui se mord la queue. C’est un formidable moteur de conflits et de souffrances individuels et collectifs.


« Tu as ensuite toute la vie pour te réparer. » M. Madenian :

Apprendre à s’aimer,

C’est apprendre à être heureux (ses)

C’est créer son propre bonheur indépendamment du regard des autres (puisque nous n’avons plus besoin de leur amour pour nous valider)


Alors que choisissez-vous :

Vous aimez vous-même et ainsi pouvoir vraiment aimer les autres ?

Ou être aimé par les autres ?

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