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VIVRE OU NE PAS VIVRE TELLE EST LA QUESTION

Dernière mise à jour : 30 nov. 2021



N’avez-vous jamais remarqué qu’il est accepté dans notre société que les enfants créent des mondes imaginaires, des objets, etc., qu’ils puissent découvrir de nouvelles activités sportives, récréatives, artistiques, etc. alors que pour les adultes le champ des possibles est très limité ?


Socialement parlant être adulte est « chiant », nous nous devons d’« être raisonnables » et de nous autoriser à faire ce qu’il nous plait que lorsque ce qui doit être fait, au regard de la société, est bel et bien fait, le fameux « métro, boulot, dodo. », et sans plaisir dans le travail puisque l’«on ne mélange pas le travail et le plaisir ».


Méfiez-vous de ces adages limitants qui semblent inoffensifs et pourtant impactent notre psychologie : connaissez-vous le biais cognitif de répétition en neurosciences ? plus on nous répète la même chose et plus inconsciemment nous considérons que c’est la vérité et sans nous en rendre compte nous finissons par nous comporter en fonction de cette affirmation répétitive et à rejeter la plupart du temps, toute autre approche.


Cela fonctionne exactement de la même façon que lorsque nos parents nous disaient sans relâche, quand nous étions enfants, de ne pas mettre les coudes sur la table. Au fur et à mesure, nous avons cessé de le faire, d’abord en nous auto-contrôlants puis c’est devenu un réflexe… Et nous l’avons transmis aux générations suivantes.


Nous participons donc à la productivité collective tout en nous ennuyant à mourir. Et cerise sur le gâteau, quand on nous demande ce que nous faisons dans la vie, nous avons pris l’habitude de nous définir à travers notre métier. Métier qui la plupart du temps ne relève pas de la créativité puisqu’encore trop d’entreprises fonctionnent sur le modèle de Taylor / Ford: « On ne te demande pas de penser. Il y a des gens payés pour cela, alors mets-toi au travail. » Ford.


Alors oui, je persiste et je signe : devenir adulte, c’est chiant à en crever ! car pour simplifier l’équation, nous serions sur Terre pour travailler, faire des enfants qui produiront à leur tour (« les forces de la nation et notre avenir » comme on aime à nous le dire) et consommer … c’est sympa, non ? et éventuellement faire du sport et avoir des activités récréatives non pas pour créer et aimer créer mais pour détresser de notre quotidien… jolie perspective…


Selon Idriss Aberkane, docteur en neurosciences appliquées : « Maintenant, je vous ai dit qu’une très mauvaise habitude de l’homme, c’est qu’il crée des systèmes pour le servir et qu’il finit par servir ces systèmes. L’homme crée des nations pour le servir et il finit par mourir pour les nations. L’homme crée l’industrie pour le servir et il finit par mourir pour l’industrie. L’homme crée l’éducation, l’économie pour le servir et il finit par mourir pour elles. »[i]. C’est toujours l’histoire des coudes sur la table et cela concerne toutes les classes sociales, président de la République inclus.


Le contexte du covid met en lumière ce fonctionnement sociétal qui induit que nous serions des « machines biologiques »[ii], des robots auxquels on peut imposer des règles absurdes, incohérentes « pour le bien de tous »[iii] et notamment décider de notre santé, ce qui est un pas supplémentaire vers la vision mécaniste.


Difficile dans ces conditions de donner du sens à sa vie … mais si c’était possible en s’autorisant à créer sans l’aval de qui que ce soit et sans chercher à atteindre un objectif ? Oui, oui, pas d’objectif pour se reconnecter à ce que l’on aime faire, à ce qui nous fait vibrer et nous permet de ressentir que nous avons une vie épanouissante…c’est se sentir être. Enfants nous ressentions nos dons naturels puis la plupart d’entre nous les avons enfuis sous l’épaisseur du conditionnement : « sois raisonnable ».


LA LIBERTE D’ETRE INUTILE ET HEUREUX comme le disent les bouddhistes

Avez-vous vu le film « Pom – pom ladies» tiré d’une histoire vraie ? un groupe de femmes à la retraire décident d’être pom - pom grils, domaine « réservé » à des jeunes femmes athlétiques performeuses. Mais ces retraitées ne cherchent pas à être les meilleures, elles veulent SE FAIRE PLAISIR. Elles bataillent contre les préjugés des autres : elles seront ridicules selon eux, ce n’est plus de leur âge, ils disent cela « pour leur bien »… l’enfer est pavé de ces bonnes intentions « raisonnables ».


Elles vont mêmes s’exhiber lors d’une compétition alors qu’elles ne se sont pas encore assez entrainées mais dans leurs têtes elles sont prêtes à affronter leur peur du regard des autres, qui souvent nous interdit d’oser faire des choses. Leur prestation est devenue virale sur internet non pas par moquerie mais par respect et parce que leur chorégraphie simple pouvait être reproduite par tout le monde.


Autrement dit en décidant de faire ce qui leur faisait plaisir juste pour elles même, elles ont créé quelque chose qui leur correspondait et qui a fait aussi du bien aux autres ! n’est ce pas ce qui est autorisé aux enfants ? on autorise aussi les personnes dites âgées à retomber en enfance, mais pas les autres adultes « soyons raisonnables ».


Oser créer, c’est s’autoriser à exprimer notre individualité, c’est « être » plutôt que « faire ». Il s’agit d’inverser un fonctionnement appris depuis l’enfance : si je fais quelque chose cela doit se voir et servir à la collectivité, toute autre activité n’est que récréative, cela ne peut me nourrir ni me permettre d’être heureux (euse).

Le processus de création se doit d’être dédouané de ces principes, il est comme un don personnel en chacun d‘entre nous qui s’exprime de façon unique puisque c’est l’expression de notre singularité.


Pour ma part, depuis l’adolescence, j’aime écrire, je me le suis interdit pendant près de 30 ans, puis progressivement j’ai instauré une routine, j’écris maintenant tous les jours pendant une heure, j’écris sur des thèmes divers et variés et je publie certains d’entre eux… je fais ce que je veux avec ma Créativité. Vous n’avez pas idée de l’épanouissement, de la joie que cela m’apporte. Je m’auto alimente énergétiquement, je me réveille tous les matins avec un sourire stupide sur le visage car je sais que je vais écrire, juste me faire plaisir, mais aussi à grandir.


LE BUT ULTIME DE LA VIE EST LA CREATION / L’EXPANSION ET NOUS FAISONS PARTIE DE LA VIE

J’ai commencé à écrire pour les autres, j’ai donc dû déprogrammer ma nécessaire utilité à la société pour ne faire cela que pour moi. Il m’a fallu également apprendre, chacun jour, à m’autoriser à exprimer mes idées, « on n’obtient rien sans rien ». J’avais, d’ailleurs, il y a un an, publié un article sur un thème similaire, et je sens bien en le relisant que j’étais encore très timorée par peur des réactions d’autrui.[iv]


Aujourd’hui, l’idée d’écrire un livre commence à pointer le bout de son nez parce qu’en me libérant d’interdits sociétaux, familiaux, etc., je m’autorise à avoir des rêves pour lesquels je me donne des moyens … « petit à petit, l’oiseau fait son nid ».


C’EST UNE LOI UNIVERSELLE : MOINS NOTRE PSYCHOLOGIE EST ENCOMBREE D’INTERDITS ET PLUS LE CHAMP DES POSSIBLE EST ELARGI … CQFD

Pas besoin d’être Picasso pour créer, vous pouvez le faire dans tous les domaines : en passant par la permaculture (l’art de la culture), la science, la peinture, etc. ou même comme le suggère avec humour Elizabeth Gilbert dans son livre « comme par magie », dessinez des pénis sur un mur si cela vous fait plaisir et nourrir votre créativité … artistique et non sexuelle…encore que… du moment que vous vibrez dans ce que vous créez, que vous ressentez de la joie, alors faites le sans demander l’autorisation à vos proches et à la société pour vous sentir libre de faire ce qui est bon pour vous…


VIVRE OU MOURIR

Permettez moi d’insister sur la fonction de l’imagination / création :

Une vie non réalisée est une existence sans sens et qui psychologiquement est une mort à petit feu. Et ce n’est pas un hasard si l’insistance médiatique sur les risques de mort par le covid conduit certaines personnes à une peur incontrôlée qui les empêche de réfléchir objectivement sur la situation.

Car mourir sans s’être réalisé (e) est une vie inutile, c’est l’impossibilité pour l’être humain, sur son lit de mort, de pouvoir dire « j’ai bien vécu, je peux partir tranquille, ma vie n’a pas été veine ». La présence du covid nous renvoie au sens de notre propre existence, cela d’ailleurs conduit certaines personnes à commencer à faire des choses qu’elles n’avaient jamais faites avant (rebond) et d’autres à s’effondrer psychologiquement.


« Tendue entre la vie et la mort, tentant de tenir l’une et l’autre écartées, Je me demande si tenir les deux bouts va m’épuiser ? Je me demande si entre les deux je peux respirer ? Je me demande si je vais me laisser mener ma vie ? Je me demande si j’aurai le temps de me réconcilier ? Je me demande si j’attends ma mort pour commencer ? » [v]


…REALISEZ-VOUS …

… soyez libre de votre vie, elle est sacrée !


[i] Idriss Aberkane & Serge Tisseron, Libérez votre cerveau !, Editions Pocket, 2018, bande dessinée centrale [ii] Philippe Guillemant, Le grand virage de l’humanité, Editions Guy Tredaniel, 2021 [iii] Mathieu Laine, Infantilisation - cet Etat nounou qui vous veut du bien, Editions Presse de la Cité, 2021 [iv] COMMENT AVOIR LA BANANE AU QUOTIDIEN ?, https://www.capera.fr/post/comment-avoir-la-banane-au-quotidien [v] Toledano, Caroline. « Le lâcher prise Entre angoisse de mort et angoisse de vie », Gestalt, vol. 38, no. 2, 2010, pp. 163-178.

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