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Christelle Charlier

EPISODE 3 CESSER DE SE TIRER UNE BALLE DANS LE PIED - L’INTELLIGENCE EMOTIONNELLE AU QUOTIENT


Un de mes partenaires professionnels n’est jamais à l’heure à nos rendez-vous et ce quelle que soit l’heure fixée en visio.


Par le passé, lorsque j’étais encore salariée, je n’étais pas moi-même ponctuelle. J’avais toujours de superbes justifications plus ou moins bidons que j’utilisais face à mes interlocuteurs en cas de nécessité et auxquelles je me suis mise à croire au fur et à mesure que je les répétais (le principe de répétition est très efficace sur notre cerveau dès lors qu’aucune croyance inverse ne le contredit).


De fait j’avais développé un comportement sans gêne qui a probablement exaspéré voire énervé mes collègues, managers, subalternes et mes proches.

Ma mère se moquait souvent de moi et cela me flattait car j’en étais arrivé à considérer que cela faisait partie de mon identité.


J’étais parfaitement inconsciente que mon attitude me desservait notamment dans le travail car cela a joué immanquablement sur ma crédibilité et le niveau de confiance que les autres pouvaient me porter sans compter les conflits avérés ou larvés que cela a généré.

Alors que je souffrais de ne pas me sentir reconnue dans mon travail, j’avais donc mis en place un comportement qui conduisait les autres à ne pas me valoriser.


Je fonctionnais en pilote automatique flattant mon ego de ma différence, inconsciente de l’irrespect que je manifestais envers les autres et moi-même.


Ce que l’on ne se donne pas à soi-même on ne le donne pas aux autres : « si on ne se respecte pas, alors on ne respecte pas les autres ce qui leur donne le droit d’en faire autant et ainsi permet de se justifier à soi-même de se sentir incompris… et de continuer à avoir des comportements dysfonctionnant ! »


Je voulais être aimée pour ma différence et je mettais en place des actions ayant pour but de provoquer le contraire. Le problème n’était pas mes relations aux autres mais ma relation à moi-même.


D’ailleurs la plupart des conflits disparaissent dès lors que nous devenons capables d’écouter le besoin caché derrière nos émotions et nos comportements irrationnels. A la vérité, la plupart de nos besoins non assouvis ne concernent en rien les autres car c’est à nous-mêmes de les satisfaire : si je ne me sentais pas aimée, ce n’étaient pas les autres qui allaient remplir ce vide intérieur à part à travers de la dépendance affective ce qui n’est pas sain.


J’avais besoin d’apprendre à m’aimer en développant mon estime de moi-même pour devenir naturellement ponctuelle sans devoir au préalable me contraindre. Car les comportements dysfonctionnant, fidèles messagers de nos besoins à satisfaire, disparaissent d’eux même comme par magie dès lors que nous n’en avons plus besoin.


Mais revenons à mon partenaire, sa phrase fétiche, comme préambule avant toute salutation, est « ha vous voilà enfin ! ».

Toutes nos réunions commencent avec 5 à 10 mn de retard, j’arrive à l’heure, patiente et finis par me déconnecter (comme parfois l’attente conduit à ne pas pouvoir accéder aux salles de réunion) et je reviens 1 à 2 minutes plus tard, ce qui permet à mon interlocuteur de me balancer sa fameuse phrase…


Cette personne est un des pivots de la communication avec les partenaires et les clients de son entreprise., que de conflits il doit générer sans en avoir conscience ! Car il faut bien comprendre que la majorité d’entre nous avons tendance à prendre personnellement ce que nous disent les autres alors que les autres ne font que parler d’eux même !... Et nous aussi !


Je pourrais à force m’offusquer de l’attitude de cette personne, mais ayant appris à me connaitre, je suis capable d’entendre qu’elle ne me parle que de son mal être, autrement dit je choisis la façon dont je reçois ce qu’elle émet et donc ne me sens pas agressée, c’est son problème pas le mien.


A cela s’ajoute le fait suivant : réagir reviendrait à conforter et renforcer son dysfonctionnement car visiblement elle n’est pas prête à changer, sans compter l’impact sur notre relation de travail.


Plus nous avançons dans le travail sur nous-même, plus nous devenons capables d’écoute active et ainsi pouvons écouter et regarder les autres dysfonctionner sans amplifier le phénomène. Nous pouvons ainsi comprendre que sans introspection, nous ne faisons que parler de nous-même, sans écoute de nos besoins et sommes incapables d’écouter les autres.


Et vous, êtes-vous ponctuel / ponctuelle ?

  • Si non, quel besoin se cache derrière ?

  • Si oui, les rares fois où vous êtes en retard vous sentez vous mal ? là aussi il y a un besoin non satisfait : lequel ?

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